

LE LIVRE DE SOUVENIRS DES 40 ANS DE TANG KOALA
Sommaire
Introduction
Les origines
- Un faux départ ? (Nicole Cellier)
- 1983 Les débuts d’un échange pionnier
- 1985 Naissance de Tang Koala
- Joyeux anniversaire (Kathy Gecan)
- Bon anniversaire (Maria Melchiorre)
Les années 90
- 1994 Une amitié durable ( Florence et Pascal)
- 1995 La suite en 2025 (Giovanna Apaya, Simon Hoarau)
- 1996 Liesl Ellies et Tiphaine Belec 29 ans d’amitié !
- 1997
Les années 2000
- 2002 Un retour cyclonique (Monique Gaertner)
- 2007 Un pique-nique réunionnais
- 2008 Tess, Margot et Emma (Margot Le Bidan)
- 2009 L’escapade des accompagnateurs
Les années 2010
- 2015 Mates (Clément Lebidan)
- De parent à bénévole : une aventure partagée (Violaine Bellakhdar)
- D’une simple invitation à une expérience de vie marquante (Pascale Pezin)
A présent
- 40 ans d’échanges entre nos deux iles (Arielle Fernandes)
- 2025 Une immersion (Louise Souplet)

Introduction
Bien que les continents se soient séparés au cours de la formation de la croute terrestre pour créer notre planète telle que nous la connaissons aujourd’hui, il existe depuis maintenant 40 ans un lien fort et tenace entre notre petit caillou perdu au milieu de l’Océan Indien et une région immense de l’île continent, l’Australie Occidentale, située à presque 8000 kilomètres de distance.
Et pourtant, que de contrastes entre ces deux territoires !
Alors que le périmètre de l’un ne dépasse guère les 200 km, l’autre s’étend sur plus de 1500 km du nord au sud et de l’est à l’ouest et bénéficie d’une superficie 1000 fois plus vaste !
Bien que l’un culmine à plus de 3000 mètres, le plus haut sommet de l’autre n’arrive même pas à la moitié de cette altitude.
Tandis que l’un est peuplé depuis plusieurs dizaines de milliers d’années, l’autre n’est habité que depuis un peu plus de 300 ans.
Même leurs colonisateurs respectifs, qui se sont affrontés pendant des siècles, ne parlent pas la même langue, c’est dire !
Cependant, depuis 4 décennies, chaque année, des dizaines de jeunes réunionnais.es sont accueilli.e.s chez leur correspondant.e durant les vacances de l’été austral et partagent, en retour, leur vie familiale, en juillet de la même année ou de l’année précédente.
Ces appariements, qui ont, depuis le COVID, une durée de trois semaines, pouvaient durer jusqu’à cinq semaines à une époque.
En tout, ce sont environ 2000 jeunes réunionnais.es qui ont participé à ce programme d’échange. Le record étant de 75 participants pour l’année 2005 !
Certains témoignages de ces expériences de vie vous sont proposées dans cette publication et offrent la preuve, si besoin est, que les bénéfices dépassent largement le cadre scolaire.
S’il est évident que lorsque l’on gère de l’humain, il est impossible de garantir une réussite à 100%, il n’en reste pas moins que les rares difficultés ont toujours été aplanies grâce à l’élan du collectif.
Chaque échange est avant tout une expérience individuelle car le principe de l’appariement tel que nous l’organisons exclut tout contact prolongé avec d’autre locuteurs natifs et implique une immersion dans la vie familiale de son hôte.
Toutefois, chaque échange bénéficie également d’une organisation et d’une gestion globale du groupe. La notion d’appartenance à un collectif, de représentation et de responsabilité vis-à-vis de la famille et des responsables des comités organisateurs nous est particulièrement chère.
Dans un monde de plus en plus tourné vers la satisfaction individuelle, nous pensons qu’il est essentiel d’insister sur le besoin de se soucier d’autrui, de comprendre l’utilité de s’insérer dans le groupe et de partager ses joies comme ses insatisfactions.
Bien entendu, la pérennité d’une association à but non lucratif repose avant tout sur l’engagement de ses membres bénévoles. Cet ouvrage vise également à retracer, au gré des contributions diverses et de manière un peu fragmentée, le parcours de personnes qui ont fait vivre ces échanges au fil de toutes ces années et qui ont contribué à la réputation de l’association.
Les origines
Un faux départ ?
Voici une petite anecdote datant de …42 ans! Nicole CELLIER, la fondatrice de l’association, nous explique ce qui a bien failli faire échouer la création de TANG-KOALA.
Mon mari, Pierre Cellier, au cours d’une visite dans cinq universités à travers l’Australie, a rencontré un professeur de français dont le poste principal était à la Réunion. Celui-ci lui a demandé s’il serait possible de recevoir un groupe d’une douzaine d’élèves australiens dans des foyers réunionnais. A son retour, j’ai bien sûr sauté sur l’occasion et me suis mise à la recherche de familles d’accueil. Surprise par la facilité avec laquelle les diverses familles que j’ai contactées ont accepté de recevoir un élève du même âge que leur fils ou leur fille, j’ai aussitôt téléphoné au bureau de ce monsieur. Une ou deux semaines plus tard, je lui envoyai les dossiers des élèves prêts à accueillir les douze élèves australiens. La réponse tardait à venir (Internet n’existait pas encore dans nos foyers) et la date prévue pour leur arrivée était proche : que faire?
Peu après j’ai reçu la nouvelle : puisque je n’avais rien pu faire, leur visite était annulée…
J’ai découvert par la suite que ni mon appel ni les dossiers n’avaient été transmis à ce monsieur, dont les seuls contacts que je possédais étaient son lieu de travail… Dommage !
L’histoire aurait pu s’arrêter là.
Mais voilà : je suis têtue, et j’ai continué à envoyer des courriers, lesquels ont finalement été lus pas leur destinataire. Merci à Bertrand Calmy de ne pas s’être découragé lui non plus. : l’association TANG-KOALA a pu enfin voir le jour l’année suivante, et fête aujourd’hui ses quarante ans, grâce aux nombreux bénévoles qui s’en occupent et qui ont, au fil des années, largement dépassé la douzaine…
UN GRAND MERCI A TOUS !
1983 Les débuts d’un échange pionnier
En 1983, Bertrand Calmy, attaché culturel de l’Alliance Française de Perth, alors chargé de la pédagogie du français après un poste à La Réunion, organise le premier échange entre l’Australie Occidentale et notre île. Il n’existait pas encore de comité structuré, mais un groupe de 21 jeunes, encadrés par Pamela Millar et Maria Melchiorre – toujours membre du comité WALRSE quarante-deux ans plus tard – participe à cette aventure fondatrice. L’engagement de Maria dans la durée est remarquable, puisqu’elle dirige encore aujourd’hui l’accompagnement des groupes australiens.
Après le départ de Bertrand Calmy en 1984, Maria prend naturellement place au sein du premier comité WALRSE fondé en 1985, aux côtés de Kathy Gecan, qui jouera un rôle déterminant dans les années suivantes.
| Année | Accompagnateurs | Effectif du groupe |
| 1983 | Pamela Millar (Rossmoyne SHS), Maria Melchiorre (Bunbury SHS) | 21 |
| 1984 | Pas de voyage | |
| 1985 | Maria Melchiorre (Rossmoyne SHS), Kathy Gecan (ex-Uskokovic) (Duncraig SHS), Anne Macpherson (Bunbury SHS) | 30 |
| 1986 | Kathy Gecan (Duncraig SHS), Jenny de Garis (Warrick SHS) | 30 |
| 1987 | Jenny de Garis (Warrick SHS), Pauline Patman (Carine SHS) | 30 |
| 1988 | Pauline Patman (Carine SHS), Pamela Millar (Safety Bay SHS) | 30 |
| 1989 | Kathy Gecan (Central Office), Meredith Campion (St Marks), Maria Melchiorre (Rossmoyne SHS), Nellie Traffimoff (John XXIII) | 60 |
1985 Naissance de Tang Koala

Le 21 mars 1985, un groupe de professeurs d’anglais à La Réunion dépose une déclaration de création de l’association Tang Koala.
Par un curieux effet du hasard, ce jour-là, nait mon fils aîné, Samuel, qui vient de fêter ses 40 s. Comme l’association Tang Koala, dont je suis le président actuel.
A l’époque, je débutais ma carrière de professeur d’anglais, à Evreux, en Normandie. C’est également à cette époque que j’ai découvert la formule de l’appariement. Un échange entre le collège Jean Jaurès d’Evreux et la Mayfield school de Portsmouth était organisé par mon collègue, Léo Covo, qui m’a proposé d’en assurer la responsabilité tous les deux ans, en alternance avec lui. Il s’agissait de préparer et encadrer un séjour et un accueil réciproque de 15 jours avec des élèves de quatrième. Les bénéfices m’ont paru immédiatement incontestables.

A la Réunion, le premier conseil d’administration de l’association Tang Koala comportait 6 membres : Mme Nicole Cellier, présidente, Mme Le Begat, M Helmsetter, Mme Robert, Mme Berrard et Mme Giraudet. Viendront s’ajouter 3 autres membres cette même année : M Baggioni, M Depré et Mme Fontaine.
Le premier séjour en Australie Occidentale a eu lieu du 16 décembre 1985 au 28 janvier 1986, soit 5 semaines ! Parmi les 21 jeunes qui en profité, nous disposons des noms de 16 d’entre eux :
Pierre HELMSTETTER ; Laurie LORENZI, Frédéric LARDIER, Erwan POLARD, Yves L’HOSTETTE, Sandrine TANTON, Cyril De MENTHIERE, Éric AUJOL, Guillaume VANDEVALLE, Vincent LAUNAY, Daniel MONDON, Alexandra L’HOSTETTE, Stéphane JAM, Hervé SZTYM, Cécile CHENY, Sandrine BERTHELEMY.
Ce sont les premiers d’une longue liste de bientôt 2000 noms qui ont pu vivre cette expérience enrichissante et porteuse de valeurs citoyennes.
Joyeux 40ième anniversaire à L’Association Tang Koala and Happy 40th birthday to the WA/La Réunion Student Exchange!
Congratulations to everyone involved in keeping the flame of this unique Student Exchange burning bright over so many years!
I first heard of Reunion Island when I spent a year studying at the University of Besançon in 1977/78. Another student, Huguette, showed me a fascinating book about her beautiful Island home in the same Indian Ocean as Perth. In May 1985 Huguette’s photo book came to life for me when, as part of the newly established Reunion Student Exchange, I was one of three accompanying teachers and 30 Western Australian students of French who spent three weeks living with Reunion families in this most beautiful part of the world. Maria Melchiorre was the Tour Leader and Anne Macpherson the other accompanying teacher. I was hosted in St Clothilde by M. Daniel Baggioni who was a colleague of M. Pierre Cellier, whose wife Madame Nicole Cellier was the first President of Tang Koala.
I fell in love with the rugged beauty of Reunion Island and its friendly people. This first visit made me determined to come back again with more students and before long 60 student participants became the norm. During my last visit in 2005, 18 students from my school (PLC) were part of a group of 75 student participants – the biggest group to have ever taken part in the Exchange. The Tour Leader of this record-breaking group was Tania Thomas (née Smith) who, as my student at Duncraig Senior High School participated in the Exchange in the 1980s, then became a French teacher and a long-term committee member of the WA/La Réunion Student Exchange.
Having contributed to the WA/La Réunion Student Exchange in various capacities for almost 30 years of its life, I can say with confidence and pride that this voluntary ‘job’ has made my teaching of French come to life and helped me motivate so many of my students to continue studying French because they wanted to go to La Réunion.
Tang Koala English teachers – who hosted me in La Réunion over the years or who were hosted by me in Perth – have made it a pleasure to continue to be involved in this most worthwhile student and teacher Exchange. I have made lifelong friends and remain in love with la belle Île de La Réunion. A l’association Tang Koala, je souhaite un joyeux 40ième Anniversaire.

Bon Anniversaire Tang Koala et WALRSE et Bonne Continuation !
Je suis ravie d’être de retour à la Réunion comme accompagnatrice et chef du groupe cette année, après ma dernière visite il y a 12 ans.
Cette visite est particulièrement importante pour moi parce que c’est l’occasion de notre 40ème anniversaire et je faisais partie du premier échange il y a 43 ans.
Oui les 3 premières années nos deux associations n’existaient pas officiellement. Le premier voyage était grâce à Bertrand Calmy qui, après avoir travaillé à la Réunion comme professeur d’anglais, est venu s’installer à Perth comme conseiller pédagogique au Ministère d’Éducation. C’est lui qui nous a aidé à lancer cet échange culturel et linguistique.
Alors, il y 43 ans, avant la naissance de beaucoup d’entre vous, je suis partie avec le premier groupe, accompagnée de Pamela Millar, professeur de français à Rossmoyne Senior High School. Le groupe consistait d’une vingtaine d’étudiants de Rossmoyne Senior High School à Perth et de Bunbury Senior High School, à la campagne, où j’étais professeur de français à l’époque. Le premier échange était avec Mme Schwartz et ses étudiants au lycée du Tampon.
Les buts de nos deux associations ont été, dès le début, de promouvoir la langue et la culture de nos deux pays par une immersion totale en famille.
Il y a 43 ans, il était très rare de pouvoir partir en voyage scolaire à l’âge de 15, 16 et 17 ans. Donc, nous avons créé quelque chose de très spécial, accessible à tout le monde, de tous les coins de la Réunion et de l’Australie Occidentale, des écoles privées ou publiques.
Pour moi, il était très important d’être inclusif, car j’ai été éduquée dans un lycée à la campagne moi-même, mais la première occasion que j’avais pour partir en France, c’était à la fin de mes études universitaires.
Aussi, les voyages organisés par les professeurs dans un établissement scolaire n’offrent pas les mêmes opportunités aux jeunes, de vraiment profiter de leur séjour, car souvent ils sont groupés ensemble, où ils parlent leur langue maternelle entre eux sans doute. Aussi ils n’ont pas la même occasion de découvrir la vraie culture, comme nos jeunes peuvent le faire, en famille d’accueil. En plus, c’est réciproque, ce qui leur donne le temps de se connaître beaucoup mieux.
Ce qui est vraiment formidable, c’est que beaucoup de nos anciens correspondants sont tellement convaincus de l’efficacité de notre échange qu’ils envoient maintenant leurs propres enfants. Tous les participants ont amélioré leur confiance et leur connaissance de la langue et la culture du pays. Beaucoup ont décidé de continuer leurs études de langue à l’université et d’utiliser cette deuxième langue dans leur travail. Certains sont devenus professeurs de langue et travaillent comme volontaires pour nos comités. C’est le cas de Leanne Teti, qui est notre secrétaire actuelle, après avoir voyagé avec moi en 1985 et Tiphaine Bellec qui est secrétaire au comité de Tang Koala, après avoir participé à l’échange elle-même en 1997. Il y a aussi beaucoup de réunionnais qui viennent étudier en Australie Occidentale ou voyager avec leurs amis et leur famille.
Les avantages de notre échange sont nombreux, mais l’un des plus grands, c’est les liens créés entre nos deux pays et les amitiés qui sont formées pour la vie. Il y a un cas en particulier qui me touche personnellement , que je veux partager avec vous. Il s’agit d’une jeune fille australienne de 15 ans qui était l’une de mes élèves il y a environ 30 ans.
La fille qui s’appelait Yvette Cavallaro vivait à Kirup, un tout petit village d’environ 200 habitants. À l’âge de 15 ans, elle a dû aller au collège le plus proche, qui n’a pas offert les cours de français malheureusement mais la bibliothécaire l’a aidée autant qu’elle pouvait. Puis elle a dû voyager encore plus loin pour aller au lycée de Bunbury Senior High School, et c’est à ce moment-là qu’elle arrive dans ma classe de français, très positive et enthousiaste, mais sans beaucoup de confiance. J’ai réussi à la persuader de partir à la Réunion avec moi et c’était un grand succès. Elle s’est intégrée dans sa famille d’accueil et elle a fait beaucoup d’amis. Elle est retournée en Australie pour faire son bac et suivre des études à l’université pour devenir professeur d’anglais. Pendant tout ce temps-là, elle a gardé contact avec sa famille d’accueil et après avoir terminé ses études universitaires, elle est devenue professeur d’anglais à Perth. Mais les liens avec un cousin de sa famille d’accueil étaient si forts qu’elle a décidé de suivre son cœur et de quitter Perth pour le rejoindre . Elle a trouvé du travail comme professeur d’anglais à la Réunion, ils se sont mariés et si je ne me trompe pas, ils ont trois enfants, qui sont bilingues bien sûr.
Pour vous les parents, restez assurés que ce n’est pas l’un des buts de notre échange, de créer des mariages, mais cela vous montre que le monde s’ouvre à ceux qui décident de s’éloigner de leur routine journalière et de voyager avec les yeux grands ouverts.
Notre première présidente est triste de ne pas être sur place pour pouvoir fêter cet anniversaire avec nous et tous ses amis réunionnais mais elle envoie ses meilleurs souhaits et pense à nous très affectueusement. Elle voudrait partager avec vous quelques statistiques :
De 1982 à 1989 il y avait 30 participants dans le groupe d’échange
Depuis 1989, le nombre de participants a varié avec un groupe de 60 et un de 75
C’est grâce à cet échange que la Réunion est un lieu connu pour la plupart des australiens. On ne nous pose plus la question “Vous allez à quelle Réunion ?”
Nous avons contribué à l’économie de l’Australie Occidentale, surtout dans les domaines des études supérieures et du tourisme
Plus de 2000 australiens et plus de 2000 réunionnais ont participé à cet échange
On a eu l’aide de plus de 170 profs australiens pour les accompagner et à peu près le même nombre de professeurs réunionnais
En 40 ans, cela fait 6 ans d’accueil en Australie et 6 ans d’accueil a la Reunion
Alors félicitations à vous tous d’avoir offert d’accueillir et d’avoir contribué si généreusement au succès de cet échange. Nous vous remercions du fond de nos cœurs et n’oubliez pas la citation de Paul Valéry “Enrichissons-nous de nos différences !”
Maria Melchiorre , Vice-Presidente, WA La Reunion Student Exchange

My journey with Reunion Island
My name is Leanne Teti (nee Marshall). I began my love of languages at Duncraig Senior High School in 1982 with Pru Cowan, then Kathy Uskokovic (now Gecan). I also began German in year 9 when it was introduced as a new subject at the school in 1983. At the end of 1984 we had to choose our senior school subjects and I was told the numbers were too low for me to continue German, so I said if they did not let me continue, I would change schools.
Nearby Carine Senior High School had been running German since year 8, so during the summer holidays I caught up on 1 year of German. In year 11, at Carine, my teacher Mrs Woods had never heard of the Western Australian – Réunion Island exchange programme, so I told her what Kathy had told me at Duncraig and I was accepted to travel with the students from Duncraig, Madame Uskokovic and 2 other teachers along with many other students from different schools in July 1985, 40 years ago, (travelling teachers were Kathy Uskokovic, Maria Melchiorre from Rossmoyne SHS, and Anne McPherson from Bunbury SHS).
An interesting side note is that I remember meeting up with Maria in 1992 to do a “Stage de Nouméa” in New Caledonia whilst Maria was teaching in Bunbury and I had just completed my first year teaching French at Jerramungup District High School. We shared a room and our friendship flourished so much that she recommended me for a position teaching French in 1996 at Australind SHS where I remet Anne McPherson. In 1997 I taught French at Donnybrook DHS and helped organise a Year 9 Multi-school French Camp to Bridgetown, my school hosted students through Nacel and I hosted the accompanying teacher. Donnybrook was a special school where they let a year 10 class with only 4 students be allowed to run. I took the students to a restaurant for their oral assessments while trying garlic snails. During this time at Donnybrook, I was invited to accompany Maria and her students to a red carpet event where we saw Emmanuelle Béart, in Perth.
While I was at Donnybrook, I encouraged my students to apply for The Reunion Island Exchange. As Donnybrook was only a DHS (district high school), it only had students up to year 10, the lowest aged students at the time allowed to go to RI. Jacinta Bartrop applied, was accepted and travelled the next year when she was a student of Maria’s in Bunbury.
My next connection with the travelling teachers from my exchange trip in 1985, was seeing Anne McPherson again at Australind SHS, when my daughter attended the school in 2008-2010. I also saw her from time to time in Bunbury Churches.
For a while I taught at several primary schools, some private High schools of Kingsway Christian College, Lake Joondalup Baptist School, Mercedes Girls School and now Swan Christian College. Wherever I teach French, I always discuss fondly my memories and experiences in Reunion. My trip began with letters from Maria at Rossmoyne SHS, an afternoon of information. Our travel was from Perth to Mauritius on South African Airlines, an overnight stay with the group in Mauritius at “Auberge de la Rivière Noire” where there were no lifts, lovely curry soup and the softest bread I had ever eaten in my life! The next morning I was surprised to see a big mountain near our balcony and chickens running around freely. We went into town before our flight to a local market where gold pins of kangaroos and koalas were great bartering tools, as were the purple Australia $5 notes. The best mini pineapples on sticks were so sweet, peeled and ready to eat! We saw some rubber trees and then a giant turtle. I think future trips should consider this side trip as it was a great contrast to La Réunion.
My famille d’accueil was lovely, Vincent Launay, his parents and 2 sisters. After Vincent visited us in Australia, one of his sisters also travelled and came to spend the afternoon with our family. One thing that really struck me was how in Australia we sometimes say “thanks” when we mean “yes, please”- (I wondered why I did not get a glass of coca-cola and had to request one). I was told “merci” can mean “non, merci”.
We went to a picnic with all of the students- where I tried couscous for the very first time. My host family took me separately to walk through the mountains and stay in Cilaos. I think the trip to the volcano was also a separate trip but I had such terrible stomach cramps I had to stop half way! I was disappointed.
My host family was really nice, I had 1 sister and 2 brothers back home and there on the Island I had my temporary brother, Vincent, and his 2 sisters. Sometimes I just chilled, relaxing in the house and at other times I went to school with Vincent or the beach with him and his friends. One thing I noticed was that they had no school uniform. I still have a cassette tape (and a functioning cassette player) with some of the school history lesson and another of dinner-time conversation which I found fascinating- discussing politics and world issues which I had never done at home.
We had bread on the table for every meal and water. It was natural there. Different at home.
One time whilst relaxing at home I ventured across the road to the park and sat on the swing. The next-door neighbour saw me sitting alone and offered me a cup of tea, so I followed to her house and then was stuck with the translation of tea and “tilleul”. The strangest thing was that she was offering me “jasmine tea” which I had never had and the only jasmine I knew was growing near our gate at home as a possible poisonous plant. I never knew it could be eaten.
So many memories which feel so close to me, yet were a long time ago…I need to refresh my memories and look forward to being a travelling teacher in the near future.
Leanne Teti Data Secretary 2025


Les années 90
Comme dans toute association, le conseil d’administration de Tang Koala change au gré des départs et des nominations. Comme le montre ce tableau récapitulatif des membres du bureau entre 1985 et 2000, certains membres s’investissent dans la durée, d’autres prennent de nouvelles fonctions, la continuité est assurée et les échanges perdurent.


1994 Une amitié durable

En 1994, alors que nous étions encore lycéens, nous avons eu la chance de partir en Australie avec une bande de copains. Parmi nous, Florence P. et Pascal B., ce voyage a marqué le début d’une amitié qui dure encore aujourd’hui. Nous avons gardé le contact au fil des années, et nos enfants perpétuent cette belle tradition en voyageant en Australie avec la même association : Tang Koala.
Lors de notre séjour, nous avons exploré la magnifique Rottnest Island, et fait la connaissance de la faune locale, avec des wombats, des koalas, et tant d’autres animaux fascinants. Ces souvenirs de découvertes et d’aventures sont restés gravés dans nos mémoires. Une autre anecdote marquante pour Pascal est l’achat de sa première guitare électrique à Perth. Achat réalisé après avoir vécu l’un des plus grands concerts de sa vie grâce à sa famille australienne qui l’a emmené au concert d’INXS, un groupe mythique qui avait rassemblé plus de 12 000 spectateurs lors d’un festival en extérieur. Un souvenir qui a marqué le début de sa passion pour la musique, et qui résonne encore aujourd’hui. C’est aussi cette famille australienne qui a amené Pascal assister aux quarts de finale de la Hopman Cup Durant laquelle un Français (Cédric Pioline) affrontait un joueur de tennis australien : malheureusement la France a perdu 3 sets à 0…
En décembre 2024, soit 30 ans après cet incroyable voyage, Simon, le fils aîné de Pascal, est lui aussi parti en Australie lorsqu’il était en seconde. Son deuxième fils, Maxence, actuellement en quatrième, se prépare déjà à suivre les traces de son frère dans deux ans. Quant à la petite dernière, Castille, âgée de neuf ans, l’espoir est déjà là de la voir, elle aussi, partir à la découverte de l’Australie
Du côté de Florence, sa fille Lucie s’est envolée pour l’Australie en 2024, tandis que Camille prévoit de partir en janvier 2026. Ce voyage a été une aventure inoubliable, et pour Florence, l’expérience a pris une tournure encore plus émouvante lorsque sa fille Lucie a rencontré, trente ans plus tard, la correspondante australienne de sa maman. Un joli clin d’œil du destin qui montre à quel point ces échanges ont créé des liens durables.
Ces échanges intergénérationnels témoignent de la richesse de cette aventure humaine, mais aussi culinaire : nous nous rappelons encore du goût inimitable du Vegemite, cette pâte à tartiner australienne au goût difficile à oublier même trente ans plus tard !



Florence et Pascal
Il n’est pas inutile de signaler que Pascal est le fils de Paul Bertrand, ancien vice-président et président de Tang Koala. Bon sang ne saurait mentir.
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